Le système des enseignements de spécialité mis en place par la réforme du bac va augmenter la disparité des parcours et des acquis des étudiant·es dès la rentrée 2021. Cette hétérogénéité accrue des publics néo-bacheliers va présenter un nouveau défi à relever pour les équipes de formation.
Pour accompagner chaque étudiant·e vers sa réussite, La Rochelle Université s’est dotée de différents outils. Parmi eux, les tests de positionnement généralisés dans l’établissement à la rentrée 2018 pour les licences 1. La démarche qui les motive se trouverait à la rencontre de deux types de tests relevés par Gilbert de Landsheere dans son Dictionnaire de l’évaluation et de la recherche en éducation (1979) :
- L’évaluation des prérequis, c’est-à-dire « destiné[e] à vérifier dans quelle mesure un élève possède les connaissances (au sens large) nécessaires pour aborder un nouvel apprentissage » (p.279) ;
- L’évaluation diagnostique, c’est-à-dire « servant à localiser des difficultés d’apprentissage en vue d’y remédier » (p.272).
Pour l’Université de Grenoble, ces tests peuvent permettre d’« amener les étudiants à réfléchir d’une part sur leurs lacunes, d’autre part sur la nécessité de se (re)mettre au travail le plus tôt possible pour les combler » (p.3). L’Université de Namur souligne également cet effet d’« électrochoc » (p.13). Ces deux universités proposent d’ailleurs des rétroactions immédiates ainsi que des pistes d’autoformation, de remédiation et/ou de tutorat à leurs étudiant·es afin de combler les éventuelles lacunes dans les prérequis.
Et à La Rochelle Université, quelle(s) sont les évolution(s) possible(s) pour nos tests de positionnement ? Comment développer une « culture de la rétroaction sur les apprentissages » qui favorise la mémorisation des acquis et diminue celle des erreurs ? Comment formuler les prérequis fondamentaux des formations ? Ces questions, et d’autres, seront au cœur d’un atelier de travail, organisé par le SPI le jeudi 02 avril 2020 à partir de 14h au PCMR en TICE9, qui nous permettra de réfléchir aux objectifs et moyens à donner à ce dispositif afin d’en exploiter le plein potentiel pédagogique.